Menu
- La qualité des
aliments
-
Les contraintes budgétaires
- Les
apparences
- Les solutions
de rechange au
restaurant
-
Les préoccupations
diététiques
- Les
problèmes de santé
-
Le petit
déjeuner
-
Chez les
végétariens
-
Se préparer aux cuisines d'aillleurs
- Les
horaires
- Les menus
- La
variété
- Le
«fast-food»
AUSSI
Les
préparatifs de voyage
-Choisir sa destination
-Établir
un
itinéraire
-Le
budget
-Les
formalités
-Les
bagages
-Les
transports
-L’hébergement
-La
santé
-La
sécurité
-Le
quotidien en voyage
-La
communication
-Le
goût du voyage
-Pourquoi
voyager
-Le
choc culturel
-La
méfiance positive
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Manger en voyage
La
question alimentaire est un sujet tellement personnel qu'il semble
impossible d'établir des règles pour tout le
monde. Les
rapports que les gens entretiennent avec leur alimentation, leurs
exigences, leurs limites et leurs goûts, sont aussi divers
que
les gens eux- mêmes. C'est d'autant plus difficile que les
habitudes culinaires varient considérablement d'un continent
à l'autre, d'un pays à l'autre, parfois
même d'une
région à l'autre. Il existe cependant certains
points de
repère que le voyageur étranger a
intérêt
à connaître avant de partir.
|
Quelques
notions de base
-
La qualité des aliments
Même
si nous sommes habitués chez nous à des standards
de
qualité très élevés pour
nos produits
alimentaires, il est possible de trouver à peu
près
partout une nourriture saine et savoureuse. Il faut quelquefois
s’adapter aux habitudes culinaires locales et aux conditions
de
conservation des produits alimentaires, mais ça
n’est
jamais très compliqué.
-
Les
contraintes budgétaires
Manger
trois repas par jour au restaurant représente une
sérieuse dépense. A moins de disposer d'un gros
budget,
il est impensable de toujours manger dans les meilleurs restaurants.
Heureusement, dans la plupart des pays en voie de
développement,
la gastronomie locale est très souvent plus
qu’abordable.
-
Les apparences
Il
ne faut donc jamais se fier au chic d'un restaurant pour juger de la
qualité probable de son menu. Très souvent, les
petites
gargotes familiales sans attrait, aux tables et à la
vaisselle
dépareillées, offrent des repas plus savoureux,
et
à bien meilleur prix, que le restaurant plus attirant
d'à
côté. |


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-
Les solutions de rechange au restaurant
Le
pique-nique quotidien est une bonne façon de
réduire ses
dépenses alimentaires quand on dispose de magasins
d'alimentation ou de marchés à portée
de la main.
On
n'hésite pas non plus à manger dans la rue si le
cœur nous en dit. En évitant les
crudités ou les
plats marinés, en s'assurant que son repas soit frais cuit
et
bien cuit, on ne risque pas plus l'intoxication alimentaire qu'au
restaurant.
Il faut
être très
naïf pour s'imaginer
que les règles d'hygiène sont mieux
respectées
dans les cuisines de restaurants. Dans la rue, on peut au moins voir
comment ça se passe. Le site web
Openair
Market Network
se veut un guide qui aborde les questions reliées aux
marchés en plein air et aux vendeurs de nourriture dans la
rue.
De plus en plus, mais pas partout, avec les
airbnb de ce monde, on peut voyager en louant un appartement qui
possède tout ce qu'il faut pour cuisiner. Ill est aussi
possible de trouver des
«appartements-hôtels» où
l’on peut faire
sa cuisine ou encore des lieux
d’hébergement
qui proposent une cuisine commune où
l’on peut faire
sa bouffe. Les sites web, les guides de voyages ou les bureaux de
tourisme
locaux peuvent aider à les
dénicher.
Mais
il faut quand même s'attendre à faire, dans chaque
voyage,
un certain nombre de repas dits «de subsistance»,
où
l'important c'est de manger, pas ce qu’on mange.
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Les préoccupations
diététiques
Pour
ceux qui suivent une diète spéciale ou qui sont
tout
simplement du genre difficile, s'alimenter en voyage peut
représenter tout un défi. Il faut se
résigner,
avant de partir, à l'idée qu'il faudra
nécessairement faire des concessions à ses
habitudes
alimentaires, que ce sera temporaire et qu'au pire on se
réajustera au retour.
Le
voyage n'est jamais la situation
idéale pour observer de strictes règles de saine
nutrition.
- Les
problèmes de santé
En
cas de problèmes de santé majeurs, il vaut
mieux
être très prudent sur le choix de sa destination.
En Chine,
par exemple, la personne allergique aux arachides risque sa vie
à chaque repas; en Inde, même les non
diabétiques
qui veulent boire autre chose que de l'eau minérale
s'exposent
à une overdose de sucre; en Argentine, la
quantité de sel
utilisée en cuisine menace le moindre des hypertendus.
Pourtant,
en général, les restaurateurs des zones
touristiques se
montrent assez compréhensifs envers ceux qui manifestent des
exigences un peu spéciales. Il faut juste réussir
à se faire comprendre et pouvoir évaluer
jusqu'à
quel point on peut se fier à ceux qui font le service.
-
Le petit déjeuner
Le
repas qui pose le plus de problèmes en voyage, c'est souvent le
petit
déjeuner. Les habitudes alimentaires varient
considérablement d’un pays à un autre.
La plupart
des destinations plus ou moins touristiques offrent des petits
déjeuners à l’occidentale, sauf que
ça peut
coûter étonnamment cher par rapport aux autres
repas.
C’est plus économique de s’adapter ou de
se rabattre
sur l’épicerie du coin.
|
- Chez les
végétariens
Dans
un pays où la majorité de la population est
végétarienne, il faut éviter de
commander des
viandes ou de la volaille. Leur fraîcheur est souvent
douteuse.
En Inde,
par exemple, où les vaches sont sacrées
pour les
hindous et où les musulmans ne mangent pas de porc, on tend
à vous servir de la viande de chèvres qui ont
l'air
d'être mortes de vieillesse ou de maigres poulets qui
semblent
être morts de faim. Par contre, les plats de lentilles sont
délicieux.
On peut
consommer partout sans
danger des
oeufs, du poisson ou des crevettes, à condition qu'ils
soient
bien cuits. Comme ils se conservent mal sans une
réfrigération adéquate, ils sont
toujours plus
frais que les viandes. C'est même un excellent choix dans les
pays où la cuisine devient, à l'usage,
éprouvante
pour le système digestif. Mais on n'est jamais assez prudent
avec les moules et autres mollusques, même dans les
restaurants
très chics.
Pour
compléter son
régime, on
peut trouver facilement des fruits frais, des arachides et des graines
de tournesol ou de citrouille à peu près partout.
Le bon
fromage est une denrée rare mais il arrive que l'on puisse
dénicher de merveilleux yogourts. Il n'y a donc aucune
raison,
nulle part, de se laisser mourir de faim.
The
Vegetarian Ressource Group aborde
tous les aspects du végétarisme en voyage et
propose un
guide des restos végétariens pour plusieurs coins du monde.
Pour les adeptes de l'alimentation végétalienne, végan, voir:
- A Beginner's Guide to travelling as a Vegan
- The Vegan Society : Travel |


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- Se
préparer aux cuisines d'ailleurs
Avant
de partir vers une destinations où la cuisine
diffère de
la vôtre, il peut être intéressant de
s'informer de
la cuisine des pays à visiter et, pourquoi pas, de
s'imprégner de leur cuisine nationale ou
régionale en
préparant des recettes issues de ces pays.
Les
sites web suivants proposent soit des exposés sur les
cuisines d'un
peu partout dans le monde, soit des recettes de ces pays et parfois les
deux :
- Elle à table
-
Délices du monde
-
Cuisine AZ
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Parenthèse
Poulet frit
à la guatémalthèque
En
voyage, les repas qui m’ont laissé le meilleur
souvenir,
je les ai pris dans des endroits où je ne me serais jamais
arrêtée chez moi: des tables bancales sur des
bouts de
trottoir, des huttes de paille ou de bambou, des cabanes de planches,
des hangars de béton ouverts sur la rue.
Je me souviens en particulier d'un
arrêt dans un «restaurant» de la jungle
du Péten, au Guatemala:
une maison semblable à toutes les autres, devant laquelle
une
caisse de Coca-cola indique qu'on y sert à manger au
voyageur de
passage. On nous a installés à une table
protégée par un auvent de toile bleue, au beau
milieu des
poules.
|
Et on nous a
demandé si nous voulions du poulet, en examinant du
coin de l'oeil les volatiles autour de nous. Bien sûr que
nous voulions
du poulet! Quelques caquetages et quelques volées de plumes
plus tard,
on nous a servi un des meilleurs poulets frits de mon existence. Le
poulet était frais, c'est le moins qu’on puisse
dire! (G.L.)
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Le
restaurant et le consommateur
- Les horaires
Il
peut falloir quelques jours pour adapter son organisme aux horaires des
repas dans certains pays étrangers.
Grosso
modo, on peut dire que:
-
dans les pays d’influence anglo-saxonne, on mange
plutôt tôt…
-
dans les pays d’influence latine, on mange plutôt
tard…
- ailleurs,
surtout en Asie, on mange…tout le temps ou presque.
- Les menus
A
travers le monde, beaucoup de restaurants moyens n'affichent pas de
menu.
Ou bien on y mange ce qu'on sert à
tout le monde,
comme au Guatemala,
ou bien on fait soulever les couvercles des plats
alignés à la vue du consommateur, comme en Inde,
ou bien
on va tout simplement à la cuisine faire son choix, comme en
Grèce.
Cette
dernière pratique peut sembler un
peu
intimidante au début, mais on se rend vite compte que c'est
très pratique et plutôt amusant de commander de
cette
façon.
Au Japon,
c’est tout simple : à
peu
près tous les restaurants affichent en vitrine la
reproduction,
en plastique et d’un réalisme saisissant, des
plats que
l’on peut commander.
Dans
un pays où l'on ne parle
ni ne lit la langue - un menu écrit en arabe ou en tamoul
n'est
pas d'une grande utilité - on peut commander en pointant de
la
main, discrètement, un plat tentant sur une table voisine.
C'est
évidemment plus facile dans un restaurant modeste
fréquenté par la population locale mais, comme la
plupart
des grands restaurants ont des menus rédigés en
différentes langues, on frôle rarement l'expulsion
pour
entorse à la bienséance! Sauf qu'on n'est jamais
sûr de ce qu'on va nous servir. Pour éviter de
mourir de
faim, il faut parfois prendre quelques risques…
Dans
certains pays, la formule des buffets à volonté,
ou au
poids, est très répandue. C’est le cas
du Brésil
avec les restos «al kilo» ou
l’Argentine
et le Chili
avec les «tenedor
libre».
- La
variété
Même
quand la cuisine locale est excellente, il arrive qu'on s'en lasse
assez vite parce que les choix sont limités et les menus
répétitifs. A deux repas par jour, on en a vite
fait le
tour. Il manque à beaucoup de pays refermés sur
eux-mêmes l'influence stimulante de la cuisine
étrangère, qu'on trouve si naturelle chez nous.
Quand on
a la chance de tomber sur un resto italien ou chinois, on en profite!
- Le fast food
Si
la nostalgie de la cuisine familière devient trop
forte,
on peut toujours se rabattre sur le fast food du coin. Le
phénomène se répand à la
surface du globe
plus vite qu'une épidémie, et, malgré
quelques
adaptations aux habitudes locales, c'est garanti que le menu a le
même goût à Istanbul ou à Hong Kong
qu'à Boston.
Sauf que ces restaurants sont souvent chers par
rapport aux économies locales et qu'il sont souvent
très courus.
|
Parenthèse
Cuisine
chinoise
En
Chine
surtout, on ne connaît pas toujours
l'«identité» du contenu du plat qu'on
nous sert.
Ce n'est pas grave. Si on aime, on mange; si on n'aime pas, on laisse.
Au prix que ça coûte, la perte n'est jamais
considérable. Pourtant, on peut s'y commander volontairement
des
menus qui sortent tout à fait de l'ordinaire, et
plutôt
chers: du chien, de la tortue - à carapace molle ou
à
carapace dure - et du serpent, que l'on choisit vivants.
Nous
avons fait l'expérience du serpent, à Guilin.
Ça
se passe comme suit. Le préposé du restaurant
sort
prudemment de la cage des reptiles, avec de longues pinces, celui qu'on
lui indique. Avec d'infinies précautions, car le bougre est
vigoureux et a l'air d'être venimeux, il le cloue par le
crâne au tronc d'un arbre au bord du trottoir.
|
Quand il cesse de bouger, il
l'entaille autour du cou et le
dépouille de sa peau. Puis il lui tranche la tête
et le futur repas
disparaît vers les cuisines. Toute cette opération
attire les curieux.
Ce n'est pas tous les jours qu'un riche client leur offre ce spectacle.
Quinze
ou vingt minutes plus tard, votre serpent ne se ressemble plus du tout.
Détaillé en fines lanières,
accompagné de
beaux légumes verts et d'une sauce appétissante,
il
semble parfaitement comestible. Il l'est. Comme texture et comme
goût, la chair du serpent se situe à mi-chemin
entre celle
du porc et celle du poulet. L'essayer, c'est l'adopter! (G.L.)
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Aide
mémoire
- précisez
vos besoins et nuancez-les;
- ne
vous fiez jamais aux apparences;
- ajuster-vous
aux coutumes locales;
- acceptez
les entorses à votre régime;
- ayez
un peu d'audace, c'est payant et gratifiant;
- faites
attention aux horaires.
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